dimanche 30 décembre 2012

Conduire un camion!

Dernièrement un ami m’a fait parvenir un article qui a parut dans Le Soleil de Québec le 19 octobre 2012, sous la plume de David Rémillard, dans la section zone camionnage.
Voici donc l’article en question :
David Rémillard, collaboration spéciale
Le Soleil
(Québec) Les jeunes de 17 ou 18 ans pourraient bientôt avoir le droit de conduire des véhicules lourds sur les routes du Québec. Un projet-pilote de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) est actuellement en marche.

Les différents lobbys de camionnage réclamaient une nouvelle loi pour abaisser l'âge minimal d'obtention du permis de classe 1 permettant la conduite d'un véhicule lourd; ils ont plutôt obtenu un arrêté ministériel de quatre ans.
Grâce à cette permission obtenue du ministère du Développement économique sous l'ère du libéral Sam Hamad, de 2011 à 2014, 40 jeunes camionneurs de 17 et 18 ans participeront à un projet-pilote de la SAAQ, soit le programme enrichi de conduite d'un véhicule lourd. Ces jeunes suivront une formation régulière de 615 heures dans l'une des deux écoles publiques du ministère de l'Éducation, en plus d'être parrainés par une entreprise. Chaque jeune conducteur sera encadré et formé à être un véritable camionneur avant l'âge légal de posséder un permis de conduire un véhicule lourd, le permis de classe 1.
L'objectif? «Donner une opportunité aux jeunes d'avoir un accès plus rapide au marché du travail sans mettre à mal la sécurité routière», explique Pierre-Olivier Sénéchal, porte-parole à la SAAQ.
Pour contrer la pénurie
L'industrie faisait pression sur le gouvernement pour des questions de recrutement. Le principal problème de la loi en vigueur, selon les lobbys du camionnage, est qu'il est difficile de recruter les jeunes à leur sortie du secondaire.
Au Québec, pour obtenir un permis de classe 1, une classe professionnelle, il faut d'abord obtenir un permis régulier de classe 5.
Et pour obtenir un permis de classe 5, le processus démarre à 16 ans. Même un jeune qui obtient son permis temporaire le jour de son 16e anniversaire ne peut obtenir son permis de classe 5 avant 19 ans, après une année de permis temporaire et 24 mois de permis probatoire, soit trois ans.
Comme la plupart des jeunes sortent du secondaire à l'âge de 17 ans, il devient difficile pour les entreprises de promettre un emploi dès la sortie du centre de formation professionnelle à 18 ans. «Il fallait pratiquement leur demander de se trouver une jobine pendant un an», déplore Jean Drolet, directeur des ressources humaines chez Groupe Robert.
Si le projet-pilote devait fonctionner, ce serait une petite révolution qui pourrait, en partie, régler le problème de la pénurie de main-d'oeuvre dans ce secteur d'activité.
Au Groupe Robert, qui parraine 6 des 40 jeunes du projet-pilote, la direction espère la reconduction du projet-pilote et voire des mesures permanentes. «Pour nous, c'est important que ce programme puisse exister. C'est à cet âge-là que le jeune va s'impliquer dans le camionnage», explique Jean Drolet.
Et la sécurité routière dans tout ça? «Il n'y a pas de corrélation, je n'ai pas plus d'accidents chez les jeunes que chez les plus vieux», assure M. Drolet.
Le projet-pilote pourrait être reconduit. À la fin de la présente mouture en 2014, un rapport et des recommandations seront formulés par la SAAQ.
20 000 $ pour former un camionneur
Former un seul camionneur dans un centre de formation professionnelle du ministère de l'Éducation coûte 20 000 $ par tête. La formation, d'une durée de 615 heures, est donnée à deux endroits au Québec, au Centre de formation en transport de Charlesbourg et à Saint-Jérôme.
À l'instar des entreprises de transport, le Ministère doit investir d'importantes sommes dans ses programmes et ses infrastructures. L'élève, lui, ne paie que les frais administratifs reliés à son inscription.
Une semi-remorque, à elle seule, coûte autour de 100 000 $, et ce, sans considérer le type de remorque. D'où l'intérêt pour les centres de formation de conserver leurs élèves. À Charlesbourg, le taux d'abandon tourne autour de 4 %, fait savoir André Carrier, directeur adjoint.
Pour une école ou une entreprise, se lancer dans le transport signifie des colonnes de dépenses bien garnies. Exploiter une semi-remorque de 53 pieds coûte entre 75 et 85 $ l'heure, incluant le carburant, le salaire du chauffeur et le coût de l'équipement.
Des emplois à profusion
Les emplois ne manquent pas pour quiconque désire travailler dans le secteur du transport de marchandises. Jean Drolet, directeur des ressources humaines au Groupe Robert, ne refusera jamais un camionneur compétent. «Depuis juin 2010, on a eu à recruter. Il y a des semaines où on aurait eu 60 chauffeurs de plus et on aurait eu du travail pour eux.» Positif pour les travailleurs certes, mais difficile à gérer pour les entreprises.
Selon M. Drolet, il incombe à l'industrie de faire des efforts pour rendre le travail de camionneur plus attrayant. M. Drolet croit qu'il est tout à fait possible de faire une belle vie en camionnage. Il estime le salaire moyen à 20 $ l'heure, et ajoute que les conditions de travail varient selon les besoins. Certains travailleurs préféreront des semaines de 70 heures consécutives pour faire de l'argent plus rapidement, alors que d'autres choisiront des horaires de 9h à 17h. «Il y en a pour tous les goûts.»


Comme on dit souvent, « les voies de l’enfer sont pavées de bonnes intentions ».
Conduire un camion à 17 ans, avec la bonne formation de 615 heures  soit du CFTR ou du CFTC, être parrainé par une entreprise, encadré et supervisé par un vétéran, tout ceci est bel et bien beau, je n’ai pas de problème  avec cela.
Ce qui me dérange sérieusement, c’est quand on prétend qu’avec un tel programme on va enfin régler le problème de pénurie de main d’œuvre.
Ca me fait rigoler. Ils n'on rien compris encore une fois. Ce n'est pas en donnant des permis de conduire à 17 ans que ca va régler le problème. Claude Robert, Marc Cadieux, Pierre Aubin, David Bradley et les autres clowns qui administrent le transport routier au Canada, ces puissants lobby prétendent maintenant, qu'il faut rendre le métier de camionneur plus attirant pour la relève. Ce sont ces mêmes dirigeants, qui voila plus de vingt ans se sont servi de leurs puissants lobby ( ACQ, OTA, CTA, etc) pour brailler auprès des gouvernements afin d'obtenir la dérèglementation du transport, afin d'être plus concurrentiel, devenir plus riches et plus gros que les autres. Pour ce qui est de devenir plus riches et plus gros, ils peuvent prétendre a mission accomplie. En effet plusieurs sont devenue de grosses corporations, employant des milliers de gens. Mais a quel prix pour les Routiers Professionnel?
Pour réglé le fameux problème de pénurie de main d'oeuvre, Kri.... c'est pas compliqué; CA PRENDS DE L'ARGENT, BEAUCOUP D'ARGENT SUR LA TABLE + UN VRAI FONDS DE PENSION + DES CONDITIONS DE TRAVAIL DÉCENTES, ASSURANCES GROUPE, CARTES DE COMPÉTENCE, ETC. Arrêter de chercher de midi a 14:00 heure.
Les gens comme Claude Robert, ce sont eux qui on crée le merdier dans lequel l'industrie est dedans présentement en abaissant les salaires, les tarifs pour être soit disant concurentiel. Ces comiques on fait ca des deux cotés de la frontière, et maintenant ils viennent chialer comme une vierge offensé, que c'est bien terrible, qu'il faut faire quelques chose pour ce sortir de ce merdier!

1. In 2005 at the Alberta Trucking Association convention in Banff, Dave Bradley of all people was the guest of honor.

I recall him taking the Mike and start yapping about a shortage of 52,000 truck drivers an asking what she should do about it.

I raised my hand and he pointed to me and said, "Yes Sir, give us your thoughts". I replied, "I "thought" about it and I wonder why you don't start paying decent wages so that some of the 610,000 CDL holders that no longer drive might consider coming back". I actually got a round of applause from many in the crowd. However, I'm still waiting for a reply from Bradley, if wish he'd hurray up, I'm already 71 you know.


Au Québec, présentement l'estimation est d'environ 100,000 détenteurs de permis classe 1, qui ne sont tout simplement plus sur le marché du transport, à cause des salaires et conditions de travail trop bas. Souvent les gens vont vers d'autres domaines plus payant, et sont amèrement déçu de l'industrie du transport, qu'ils trouvent très mal géré.
Si l'argent serais la, il n'y aurait pas de pénurie. Si un jeune a le choix entre conduire sur la grande route vers les USA, etre parti plusieur jours pour environ$45 000.00 par an, ou conduire un 400 tonnes à Fermont,Qc dans les mines a ciel ouvert, pour plus de $100 000.00 par an + les gros avantages sociaux, quel va être son choix?
J'ai gardé le meilleur pour la fin.
Selon M.Drolet, DRH chez le Groupe Robert, il estime le salaire moyen à $20.00 de l'heure. WOW. Que les conditions de travail varient selon les besoins, ce qui ne veut strictement rien dire.
Sur quel planète il vit le Monsieur?
Si le taux horaire moyen serait vraiment à $20.00 de l'heure, déja une partie du problème serait réglé. La moyenne tourne^plus autour de $16.00 de l'heure. On est loin de $20.00 et encore plus loin de $27.46 comme je prétends que nous devrions avoir en 2012. Au fait le temps supplémentaire, connais pas ça!
Je vais être beau joueur et prendre le $20.00 de l'heure de M.Drolet.
Sur la route quand on fonctionne légalement et que on "logge" toutes nos heures, on fait facilement 70 heures semaine, ce qui est le maximum permis par la loi! Ah oui, selon le Code du Travail Canadien, après 60 heures, les Routiers professionnel DOIVENT être rémunéré à 150% du taux applicable. OUPS il y a pas mal de monde qui ne sont pas au courant hein!
  • (3) Lorsque la durée totale du travail de l'employé visé au paragraphe (1) excède 60 heures au cours d'une semaine, toutes les heures de travail accomplies en sus de 60 doivent être considérées comme des heures supplémentaires.



  • Calcul facile à faire:
    60 heures   x   $20.00             = $1 200.00
    10 heures   x   $30.00             =    $300.00
    Grand total pour la semaine   = $1 500.00
    Soit $78 000.00 par an. Donc selon M. Drolet, DRH Groupe Robert, cela représenterais le salaire médian dans l’industrie du transport en 2012.
    Je ne connais pas de Routiers Professionnel qui en 2012 fait un tel salaire. Par contre j’en connais beaucoup qui font plus de 70 heures semaine.
    Alors Messieurs les administrateurs, Messieurs les Magiciens du transport, quand allez vous déliez les cordons de la bourse, pour enfin vraiment réglé le problème de pénurie de main d’œuvre. Au lieu de continuellement vous enfouir profondément la tête dans le sable et d’essayer de trouver toutes sortes de solutions farfelues, quand la solution est simple comme bonjour!

    Fraternellement
    Richard Corbeil
    Routier Professionnel
    Syndicaliste
    Souverainiste
    UNIS NOUS VAINCRONS, DIVISES NOUS PERDRONS!
    Canada 06

    3 commentaires:

    1. bravo pour cet article sur les camionneurs belges
      ce qui me semble dans la ligne philosophique des rêveurs équitables.

      Ici au Québec, Canada, on me surnomme Pierrot l’ermite des routes ou encore le vagabond céleste.

      Ma poésie de vivre se prépare à vagabonder la Belgique avec légendes vraies et chansons sur bâton de pélerin, le tout écrit à partir de vraies histoires vécues sur la route au Québec:)))

      mon âme d'écrivain et de nomade espère bien vous croiser pour échanger sur nos créativités réciproques:)))

      http://www.enracontantpierrot.blogspot.com

      http://www.reveursequitables.com
      onglet presse, roman phénoménologique
      MONSIEUR 2.7K

      http://www.demers.qc.ca
      roman… l’ile de l’éternité de l’instant présent

      sur google
      citations de Nelson Mandela
      Simon Gauthier conteur, le vagabond céleste
      pierrot vagabond

      courriel
      pierrot@reveursequitables.com


      COUPLET 1

      j’suis su l’camion 60 heures par semaine
      j’t’aime

      des fois j’triche un peu
      j’fais des heures pour nous deux
      on dormira plus tard
      quand on s’ra des beaux vieux

      moi je vis juste pour toé
      j’ai hâte à fin de semaine
      j’t’aime

      de cogner du marteau
      quand tu fais du gâteau
      t’es si belle au fourneau
      mais j’veux mieux pour ma reine

      REFRAIN

      suffit qu’tu m’dises
      que tu veux changer la cuisine
      enlever l’comptoir à melamine

      pour que la route
      entre La Tuque et Trois-Rivières
      soit la plus belle de l’univers

      COUPLET 2

      j’dors dans l’camion
      4 nuits par semaine
      j’t’aime

      3 heures du matin
      réveille par la fiam
      mon p’tit lit dans cabine
      est ben trop grand pour rien

      j’ai des idées
      pour la salle à manger
      j’t’aime

      j’ai ben hâte d’en jaser
      autour d’un bon café
      j’ai acheté les néons
      ceux qu’tu m’avais d’mandés

      COUPLET 3

      j’suis sul’camion
      quand la neige a d’la peine
      j’t’aime

      quand le vent trop jaloux
      la garoche entre mes roues
      j’ai autour du c.b.
      un vieux chapelet jauni

      tu m’l’as donné
      en pleurant comme une folle
      j’t’aime

      parce que t’es ben croyante
      pis t’as peur quand y vente
      à soir ton camionneur
      rentrera plus d’bonne heure

      REFRAIN FINAL

      suffit qu’tu m’dses
      qu’cest ben plus beau dans ta cuisine
      parce que mes bras en melamine

      te lèvent dans airs
      entre La Tuque et Trois Rivières
      toi la plus belle de l’univers

      suffit qu’tu m’dises
      qu’c’est ben plus beau dans ta cuisine
      parce que mes bras en mélamine

      te lèvent dans airs
      loin de la Tuque et Trois Rivières
      toi la reine de mes je t’aime
      toi la reine de mes je t’aime

      Pierrot
      vagabond celeste
      www.demers.qc.ca
      chansons de pierrot
      paroles et musique
      LE CAMIONNEUR


      Pierrot est l'auteur de l'Île de l'éternité de l'instant présent et des Chansons de Pierrot. Il fut cofondateur de la boîte à chanson Aux deux Pierrots. Il fut aussi l'un des tous premiers chansonniers du Saint-Vincent, dans le Vieux-Montréal. Pierre Rochette, poète, chansonnier et compositeur, est présentement sur la route, quelque part avec sa guitare, entre ici et ailleurs...

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