samedi 27 décembre 2014

Chauffeurs = 3 Groupe SDJ Inc. = 0




Chauffeurs=3, Groupe SDJ=0


14 novembre 2014


Cette date restera marquée à jamais comme la journée d'une grande victoire pour 2 de mes anciens confrères de travail et moi.

En effet, 17 mois après le début des procédures, et après avoir entendu l'appel de l'employeur, Groupe SDJ Inc., Me Jacques Bélanger arbitre, nommé par le Ministre du Travail, au Tribunal administratif Sentences Arbitrales de Travail, à rejeter l'appel de l'employeur. Confirme l'ordre de paiement émis par l'inspectrice des normes du travail, et ordonne le versement des sommes consignées auprès du Receveur général du Canada, en notre faveur. (1) Sentence Arbitrale


Retour en arrière


En janvier 2013, je commence un nouvel emploi chez Groupe SDJ Inc., comme chauffeur longue distance. Au mois de décembre 2012 j'avais rencontré un des propriétaires de l'entreprise, M. Daniel Lauzon, avec qui j'avais négocié les termes de mes conditions salariales et de travail.

Dans cette entente, il était convenue que Groupe SDJ Inc., ne disposant de département de ressources humaines, donnait a sous contrat le mandat de faire les paies des chauffeurs a une agence de chauffeurs qui offrait entre autre un service de paie. 

J'aie clairement signifié, a ce moment la, qu'en aucun temps je ne travaillerais pour une agence quelconque. M. Lauzon, m'a affirmer que jamais je ne serais a l'emploi de l'agence, que c'étais lui avec ses 2 autres associés, qui étaient mes supérieurs immédiat, et qu'en tout temps je relevais d'eux. Donc pour moi, a ce moment la et tout au long de mon emploi, la situation était claire; Groupe SDJ Inc., étais mon employeur. J'ai même écrit un texte à ce sujet. (2) Texte "Être traité comme un professionnel"


La mise a pied


Le 30 juin 2014, M. Lauzon demande a me rencontré a mon retour au terminus. Je lui dis que je vais y être vers 11:30- midi. Ci trouve aussi un autre confrère. M. Lauzon nous annonce tout de go, que comme les opérations ne sont pas aussi rentable que prévu, il doit retourné 2 camions à la finance, donc mettre a pieds 2 chauffeurs, soit moi et mon confrère.




                                                           




Bon c'est plutôt plate comme nouvelle, mais c'est comme ça. A ce moment je lui fais part que selon le Code du Travail Canada, comme nous sommes a son emploi depuis plus de 3 mois, il doit nous payés les 2 semaines de préavis. Ce a quoi, je me fais répondre qu'il n'est pas notre employeur, et que l'on doit voir cela avec l'agence qui traite nos paies. Quelle farce! (3) Lien CTC art. 230

Le lundi suivant, je reçoit un appel de mon confrère, me disant que les camions n'avaient pas été retourné, mais qu'il y avais un autre chauffeur sur son ancien camion, et que celui ci travaillait pour moins cher, et que sur l'ancien  que je conduisait, et bien c'était M. Lauzon qui le conduisais, celui ci ayant perdu son emploi chez Transport Jules Savard.

Donc, le 2 juillet 2013, je dépose plainte pour les semaines de préavis. Ne voulant pas prendre de chance, je dépose plainte à la Commission des Normes du Travail Québec (CNT), ainsi qu'a Canada Travail.

Le 10 juillet 2013, je recevais la réponse ce la CNT, qui confirmais que mon employeur étais bel et bien Groupe SDJ Inc., et que cela relevais du Code du Travail Canada, et de référer ma plainte a Ressources Humaines et Développements des Compétences Canada (RHDCC) ou Travail Canada.

Débute alors une longue démarche, a travers laquelle il faut passer. C'est long, et évidemment quand un employeur refuse de payer, c'est fou et même loufoque de voir tous les stratagèmes qu'ils utilisent afin d'éviter d'avoir à payer. L'employeur, et ce même quand tout dans la loi, et avec des jugements précédents, disent tous le même verdict, soit qu'ils sont l'employeur aux yeux de la loi et doivent payer les dites semaines de préavis.

                                                  


Arrive alors le bout des procédures, la dernière en ligne, soit la Requête en appel suite à un ordre de paiement. C'est un peu comme si on était rendu en Cours Suprêmes, c'est a dire, que le jugement qui va en sortir est final, sans appel.

Cependant pour faire sa requête l'employeur doit remplir 2 conditions, soit; déposé les sommes de l'ordre de paiement auprès du Receveur Général du Canada. Et ensuite invoqué un fait nouveau au dossier, un fait bidon.

Les conditions ayant été remplies le 21 janvier 2014. Débute alors une période ou il faut trouver une arbitre qui va pouvoir prendre les 3 dossiers, car finalement nous sommes 3 employés lésés, convenir d'une date pour tous. Bref la date du 15 septembre 2014, semble convenir a toutes les parties.


15 septembre 2014, Joliette,Qc

                                            



Le grand jour est arrivé. Ensoleillé 15C, quelques nuages.

Le Groupe SDJ Inc., est représenté par Me Jean-François Gilbert et je suis le porte-parole de notre petit groupe.

D’emblée Me Gilbert rejette du revers de la main la décision de l'inspectrice normes du travail Canada RHDCC, avec une telle indignation qu'il en est presque comique.

Ensuite le témoignage de M. Lauzon, qui n'est autre qu'un grand tissu de mensonge, outre son nom, lors de l'assermentation. 

Le seul fait nouveau apporté au dossier, afin d'être conforme pour présenter l'appel, a été un autre mensonge, mais d'une telle stupidité, que personne n'y a crue; la raison de nos mise a pieds, nous étions impolis et que les camions étaient malpropres. 

C'était presque tordant. Quiconque me connaissant, ou connaissant mes confrères va sourire en lisant cela.

J'ai par la suite contre-interrogé M. Lauzon, qui n'a fait que continuer a débité un tissu de mensonge, se démenant sur sa chaise, étant sans doute inconfortable. Il y a toujours bien des limites aux mensonges, hein!

Les plaidoiries de Me Gilbert, n'ont été qu'une suite de balivernes auquel je ne suis pas certain qu'il y croyait lui-même.

Quant a ma plaidoirie, elle a été courte, puisque j'endossais le rapport de l'inspectrice et qu'à mon tour je rejetais les arguments de Me Gilbert.   


21 novembre 2014


Le 21 novembre 2014, je recevais par la poste la décision de l'arbitre. 

                                                  


Décision qui a été rendu le 14 novembre 2014.

Décision qui; rejette l'appel de l'employeur, confirme l'ordre de paiement émis par l'inspectrice des normes et finalement ordonne le versement des sommes consignées auprès du Receveur Général du Canada aux intimés.

Bon maintenant, il ne reste plus qu'a attendre, que la grosse machine fédérale se mette en marche, et émette enfin les chèques.


Les impacts


Que viens valider cette importante décision?

Tout d'abord le véritable employeur quand est impliqué une agence de chauffeur. Que ce soit simplement pour faire la paie ou à titre d'intermédiaire entre le donneur d'ouvrage et l'employé. (4) texte Agence (5) Rapport Bernier (6) Au Bas de l'Échelle (7) Texte précarité agence

Les donneurs d'ouvrage pensent être capables de couper le lien d'emploi ainsi que leurs responsabilités en passant par une agence de chauffeur, mais plusieurs jugements de la Cours Suprêmes disent le contraire, et cela dérange énormément les donneurs d'ouvrage, soit dans l'industrie du transport, les compagnies de transport.

Cela devrait aussi servir d'exemple aux employeurs mal intentionnés qui pensent se soustraient au Code du Travail Canada.

Ensuite que cela vaut la peine de se défendre envers les employeurs retors et mal intentionnés. Cela vaut la peine de se renseigné sur nos droits. Cela vaut la peine aussi d'avoir la patience d'aller jusqu'au bout, malgré les embûches en cours de route, et les tentatives de ces mêmes employeurs de vous avoir a l'usure et en abusant des procédures, tout en sachant pertinemment qu'ils ont tort! 

Il y a présentement peu de lois qui protègent convenablement les travailleurs non-syndiqués, alors il faut savoir se servir du peu qu'il y a.

Évidemment dans un contexte syndiqué, le problème aurait été réglé en deux temps et trois mouvements. 

Alors ici au risque de paraître redondant, l'importance de se syndiqué en milieu de travail, et surtout dans le monde du transport routier.


Conclusion


Cette victoire prouve hors de tout doute, que quand on se donne la peine de bien s'informé, bien monté son dossier, et surtout avoir le courage de tenir jusqu'au bout et se battre pour une cause juste, la justice fini toujours par triomphé!

Fraternellement,
Richard Corbeil
Ancien Routier Professionnel
Journalier Cariste
Délégué  Syndical UNIFOR 636Q
RL FSFTQ
Ancien membre: Teamsters931, Métallos7625, FTQ791, UES800 et BASIC

UNIS NOUS VAINCRONS, DIVISÉS NOUS PERDRONS!

1) https://onedrive.live.com/view.aspx?cid=4131F2F3C1D2B322&resid=4131F2F3C1D2B322%213200&app=Word

2) http://routierrevendicateur.blogspot.com/2013/03/etre-traite-comme-un-routier.html

3) http://laws-lois.justice.gc.ca/fra/lois/L-2/page-109.html#h-92

4) http://routierrevendicateur.blogspot.com/2013/12/agences-de-chauffeursplacement.html

5) https://onedrive.live.com/view.aspx?cid=4131F2F3C1D2B322&resid=4131F2F3C1D2B322%213202&app=WordPdf

6) https://onedrive.live.com/view.aspx?cid=4131F2F3C1D2B322&resid=4131F2F3C1D2B322%213205&app=WordPdf

7) http://www.louisechabot.ca/les-agences-de-placement-desengagement-a-la-carte/